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Le trésorier Jim Chalmers a déclaré aux journalistes mardi que son premier budget était « le début de quelque chose de nouveau et de responsable ».

Le budget d’octobre 2022-23 sous le parti travailliste est certainement une bête différente de celui présenté par la Coalition juste avant les élections fédérales. Ce ne sont pas seulement les chiffres qui ont changé, l’approche est également différente.

Ce budget refond la stratégie budgétaire, met l’accent sur le bien-être et met en lumière le changement climatique.

Une stratégie budgétaire repensée

La stratégie budgétaire concerne l’approche du gouvernement en matière de dépenses et d’impôts. Tous les gouvernements fédéraux doivent définir leur stratégie budgétaire conformément à la Charte d’honnêteté budgétaire.

Le gouvernement de coalition avait depuis longtemps pour objectif déclaré de maintenir les recettes fiscales en dessous de 23,9 % du PIB. Il n’y avait aucune science derrière ce nombre. C’était juste le ratio sous le gouvernement Howard.

Une différence clé sous le gouvernement albanais est qu’il n’y a plus de nombre arbitraire. Mais il s’engage à orienter la « majorité » des améliorations de revenus vers la réparation budgétaire.



Moins de la moitié des améliorations des revenus dans les sept dernières mises à jour budgétaires visaient à améliorer le solde budgétaire. Cette année, ce sera plus de 90 %.

Il y a aussi un engagement à « limiter » la croissance des dépenses jusqu’à ce que la dette brute en pourcentage du PIB soit sur une tendance à la baisse. Le ratio de la dette au PIB devrait augmenter au moins jusqu’en 2032-33. Mais cet engagement ne tient que « tant que les perspectives de croissance sont solides et que le chômage est bas ». Elle n’exclut donc pas la relance budgétaire en cas de crise.

La stratégie fait référence (à plusieurs reprises) au budget qui doit être « durable ».

Un focus sur le bien-être

Le document budgétaire principal comporte désormais un nouveau chapitre, intitulé « Mesurer ce qui compte ».

Il est reconnu depuis longtemps que le PIB n’est pas, et n’a jamais été conçu pour être, une mesure du « bien-être ».

Pourtant, jusqu’à présent, le PIB a largement été considéré par défaut comme la référence de la réussite nationale dans les documents budgétaires.

Cette année, le budget comprend également « des indicateurs qui mesurent des facteurs de qualité de vie plus larges » et compare l’Australie à ses pairs de l’OCDE.



Les documents budgétaires présentent les indicateurs sous forme de tableau de bord avec un codage vert pour les endroits où l’Australie se surpasse.

Les domaines dans lesquels l’Australie fait mieux que la moyenne de l’OCDE comprennent le revenu et la richesse, l’emploi, l’éducation et l’espérance de vie. Mais dans certains domaines (indiqués en rouge), nous faisons moins bien que l’OCDE et nous nous détériorons, comme le nombre d’espèces menacées et l’ampleur de l’endettement des ménages.

Il n’y a aucune tentative de pondérer les indicateurs pour former un indice global unique.

Mais avec des déclarations comme « L’Australie est égale ou supérieure à la moyenne de l’OCDE sur 21 des 32 indicateurs principaux », cela représente une différence de marché par rapport aux budgets précédents et un changement dans la façon dont nous voyons ce qui compte dans l’élaboration des politiques.

Changement climatique

Le changement climatique est mentionné sur quelque 16 pages du document budgétaire principal. Cela inclut le chapitre « Mesurer ce qui compte », avec la reconnaissance que l’Australie a les émissions de gaz à effet de serre par habitant les plus élevées de l’OCDE.

Il y a aussi une nouvelle section sur les « impacts fiscaux du changement climatique ». Cela montre comment le changement climatique affecte négativement l’activité économique, en érodant l’assiette fiscale. Le changement climatique entraîne également une augmentation des dépenses dans des domaines tels que les secours en cas de catastrophe.

La section note également comment l’abandon des combustibles fossiles stimulera les perceptions fiscales de certaines industries. Par exemple, le passage aux voitures électriques stimulera la demande de lithium utilisé dans leurs batteries.

Les dépenses totales liées au climat s’élèvent à 25 milliards de dollars de 2022-23 à 2029-30.

Ce ne sera pas la dernière mention. Une nouvelle déclaration annuelle sur le changement climatique sera présentée au Parlement. Les implications du changement climatique seront également analysées dans le rapport intergénérationnel de l’année prochaine. Pour aider à leur préparation, la capacité de modélisation climatique du Trésor sera reconstruite.

Plus à venir

Le budget 2022-2023 nous donne de nouvelles informations et analyses utiles sur notre économie et notre paysage politique. Il promet également plus à venir.

Il y aura une nouvelle déclaration sur le bien-être en 2023 et, exceptionnellement, les documents budgétaires invitent les lecteurs à soumettre leur point de vue sur cette question.)

Il y aura aussi un livre blanc sur l’emploi au second semestre 2023. Les fonctionnaires et les économistes vont être très occupés.


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