Avec 2022 en retrait, les investisseurs ne cachent pas qu’ils recherchent des placements sĂ»rs. Dans un marchĂ© difficile avec des taux d’intĂ©rĂŞt plus Ă©levĂ©s, ce n’est pas surprenant, mais ce qui pourrait soulever des sourcils, c’est lĂ oĂą les investisseurs pensent que ces investissements de qualitĂ© se trouvent. De plus en plus, c’est dans la technologie climatique.
Le secteur a connu une annĂ©e 2021 folle, et mĂŞme si 2022 ne dĂ©passera peut-ĂŞtre pas ces sommets, ce n’est pas du tout une mauvaise annĂ©e. Ă€ ce jour, les capital-risqueurs ont investi 24,9 milliards de dollars dans des startups de technologie climatique, contre 31,9 milliards de dollars investis en 2021, selon les donnĂ©es de PitchBook. Alors que de nombreux observateurs pensent que 2021 Ă©tait une valeur aberrante, il est possible que la baisse de cette annĂ©e soit plus inhabituelle compte tenu du potentiel du secteur. Dans cinq ans, PitchBook s’attend Ă ce que la technologie climatique reprĂ©sente un marchĂ© de 1,4 billion de dollars.
MĂŞme si les investisseurs en capital-risque aiment dire que leurs dĂ©cisions d’investissement ne sont pas influencĂ©es par les dĂ©veloppements politiques et gĂ©opolitiques, il est probable que le flux de transactions de l’annĂ©e prochaine sera motivĂ© par cela.
Les tendances qui ont commencĂ© Ă s’imposer cette annĂ©e vont vraiment s’imposer sur le marchĂ©. L’annĂ©e a dĂ©butĂ© avec la dĂ©cision de la Russie d’envahir l’Ukraine, et elle a pris une tournure improbable mais bienvenue cet Ă©tĂ© avec l’adoption de la loi sur la rĂ©duction de l’inflation (IRA). Ensemble, ces deux dĂ©veloppements ont plus contribuĂ© Ă façonner le paysage technologique climatique rĂ©cent que tout autre.
Alors que de plus en plus d’investisseurs cherchent Ă plonger leurs orteils dans le monde climatique, examinons oĂą ils sont susceptibles de mettre leur argent au travail.
Logiciel pour dĂ©ployer et gĂ©rer l’Ă©nergie renouvelable
L’invasion de l’Ukraine par la Russie a poussĂ© de nombreux pays Ă embargo sur le pĂ©trole et le gaz de l’agresseur. Cela les a Ă©galement envoyĂ©s Ă la recherche d’alternatives. Bien que les Ă©nergies renouvelables ne puissent pas remplacer ce type de demande en quelques mois, la pĂ©nurie auto-imposĂ©e a amenĂ© de nombreuses Ă©conomies Ă reconsidĂ©rer leur dĂ©pendance aux combustibles fossiles. Cela, Ă son tour, a suscitĂ© un regain d’intĂ©rĂŞt pour l’Ă©nergie Ă©olienne et solaire et, plus important encore, les grandes batteries pour garantir que ces sources intermittentes peuvent fournir une Ă©lectricitĂ© continue et stable au rĂ©seau.
L’IRA a encore renforcĂ© la position de force des Ă©nergies renouvelables. La loi a prolongĂ© les crĂ©dits d’impĂ´t – qui devaient expirer Ă la fin de l’annĂ©e – jusqu’en 2032, donnant aux promoteurs une marge de manĹ“uvre pour proposer et mettre en Ĺ“uvre de nouveaux projets Ă grande Ă©chelle. En consĂ©quence, Deloitte s’attend Ă ce que l’IRA stimule jusqu’Ă 550 gigawatts d’Ă©nergie propre Ă l’Ă©chelle des services publics d’ici la fin de la dĂ©cennie.
Ă€ mesure que les projets d’Ă©nergie renouvelable deviennent plus sophistiquĂ©s, rendus possibles en partie grâce aux batteries, les dĂ©veloppeurs auront besoin de logiciels et de plates-formes pour les gĂ©rer. Au cours de l’annĂ©e Ă venir, je m’attends Ă voir un intĂ©rĂŞt croissant des investisseurs pour les startups proposant des solutions logicielles axĂ©es sur les Ă©nergies renouvelables et les batteries Ă l’Ă©chelle du rĂ©seau.
Capture d’air directe
En plus des Ă©nergies renouvelables, l’IRA donne un coup de pouce aux projets de capture du carbone grâce Ă des crĂ©dits d’impĂ´t amĂ©liorĂ©s. Bien que toutes les formes de capture du carbone en bĂ©nĂ©ficient, je soupçonne que les investisseurs accorderont la plus grande attention Ă la capture directe de l’air, qui, au lieu d’absorber le dioxyde de carbone d’un flux d’Ă©chappement, l’aspire directement de l’atmosphère. L’IRA offre un crĂ©dit d’impĂ´t pouvant aller jusqu’Ă 180 $ par tonne mĂ©trique, une augmentation significative par rapport aux 50 $ par tonne mĂ©trique offerts prĂ©cĂ©demment.